Douleurs pelviennes et périnéales
La vulvodynie est une entité encore mal connue et pas toujours diagnostiquée. Elle est définie par un inconfort vulvaire chronique le plus souvent à type de brûlures, sans lésion visible pertinente et sans maladie neurologique cliniquement identifiable.
Certaines vulvodynies sont spontanées (douleurs quasi permanentes) et apparaissent souvent après des infections génitales à répétition (mycoses vulvaires). D’autres sont uniquement provoquées par le contact et notamment les rapports sexuels.
La principale plainte est la dyspareunie (douleurs lors des rapports sexuels) d’intromission aussi appelée orificielle. Elle peut être primaire, lorsque les douleurs sont apparues dès les premiers rapports sexuels ou secondaire lorsqu’elles apparaissent après une période d’activité sexuelle sans douleur. Le diagnostic est essentiellement clinique, il n’existe pas d’examen complémentaire permettant de faire le diagnostic. En cas de doute sur une affection dermatologique, une évaluation dermatologique peut être nécessaire.
La physiopathologie reposerait sur deux mécanismes : une entité anatomique, le vestibule vulvaire particulièrement riche en terminaisons nerveuses, à la différence des autres tissus vulvaires ou du vagin et des phénomènes d’hyperalgésie par modification de la sensibilisation centrale et périphérique (infections à répétition, accouchement, modifications hormonales, troubles affectifs ou relationnels …) Une approche pluridisciplinaire est donc nécessaire pour prendre en charge cette pathologie.