Les différentes pathologies du sommeil traitées par le centre

L'insomnie

Elle concerne 20% des français adultes et 10% d’entre eux prennent régulièrement un somnifère

L’insomnie peut se caractériser par des difficultés d’endormissement, des éveils nocturnes avec difficultés à se rendormir, un réveil précoce et enfin un sommeil non récupérateur.

Les conséquences dans la journée peuvent se traduire par une fatigue, des troubles de la concentration et de l’attention, une irritabilité, des difficultés professionnelles et des difficultés à effectuer les tâches quotidiennes.

L’insomnie est qualifiée de chronique quand elle est installée depuis plus de 3 mois. 

    • Les traitements dépendent de la cause.
    • Les troubles anxieux et les dépressions sont fréquents justifiant un bilan psychologique.
    • Certains médicaments peuvent avoir un effet négatif sur le sommeil (bétabloquants, corticoïdes, etc..)
    • Certaines insomnies sont liées à une pathologie médicale respiratoire, cardiaque, endocrinienne, neurologique (par exemple, maladie de Parkinson pour maladie d’Alzheimer) ou encore à des douleurs rhumatologiques.
    • Enfin, certaines insomnies sont secondaires à une pathologie du sommeil comme le syndrome d’apnée du sommeil ou la narcolepsie.

Le traitement peut associer des méthodes médicamenteuses et non médicamenteuses comme :

  • La thérapie cognitivo-comportementale
  • La sophrologie
  • L’hypnose
  • La méditation pleine conscience, etc.

Les troubles respiratoires du sommeil

On appelle apnée du sommeil une interruption de la respiration pendant au moins 10 secondes, survenant au cours du sommeil. La plupart des apnées sont liées à un obstacle sur les voies respiratoires au niveau nasal ou du pharynx (arrière-gorge entre les fosses nasales et la cavité buccale). Cet obstacle peut être lié à l’anatomie. On parle d’apnées obstructives. Elles sont alors presque toujours précédées par des ronflements qui traduisent cette obstruction.

La présence de quelques apnées au cours de la nuit n’est pas inquiétante et reste banale. C’est la répétition fréquente de ces apnées qui peut avoir des conséquences sévères sur l’organisme.

On parle de syndrome d’apnées du sommeil (SAS) sévère lorsque le nombre d’apnées chez l’adulte est supérieur à 30 par heure de sommeil. Entre 15 et 30/h, il est qualifié de modéré.

On estime que 5 à 10% des adultes auraient un syndrome d’apnée du sommeil. Certains groupes sont plus exposés (30 à 50% chez les patients diabétiques, atteints d’obésité ou d’hypertension).

Les signes permettant de reconnaître ce syndrome sont :

  • Un ronflement sonore et ancien
  • Une somnolence pendant la journée avec une tendance à s’endormir très facilement dans les situations monotones
  • Un sommeil non récupérateur
  • Parfois, des éveils brusques avec sensation d’étouffement, des maux de tête le matin et des levers fréquents la nuit pour uriner.

    Le traitement de référence repose sur la ventilation nocturne en pression positive continue (PPC).

Parmi les autres traitements proposés, on retrouve :

  • Les orthèses d’avancée mandibulaire (appareils moulés sur les dents et qui permettent d’avancer la mâchoire inférieure au cours de la nuit diminuant ainsi, ronflements et apnées)
  • Rarement, l’acte chirurgical, des cavités nasales et du voile du palais

Les ronflements

Le ronflement est une vibration des parties molles de la gorge et du nez lors du passage de l’air au cours du sommeil lié au relâchement musculaire et à la respiration qui devient automatique.

Il peut être très sonore, gênant socialement (perturbe souvent le conjoint) et peut altérer le sommeil soit directement, soit par les apnées du sommeil. 

La position allongée favorise aussi une obstruction des voies respiratoires par la masse graisseuse qui s’accumule dans la région du cou mais également par le déplacement des fluides des jambes vers le haut du corps.

Le ronflement est favorisé par des facteurs anatomiques :

  • Déviation de la cloison nasale
  • Une grosse langue, une grosse luette
  • Un voile du palais plongeant et épaissi
  • De grosses amygdales

Certains facteurs fonctionnels peuvent être impliqués comme la prise d’alcool ou de certains médicaments (augmentation du relâchement musculaire), le vieillissement (diminution de la tonicité musculaire) ou la surcharge pondérale.

Les hypersomnies

L’hypersomnie peut se définir comme une somnolence excessive involontaire en journée en dépit d’un temps de sommeil satisfaisant, d’une extension du temps de sommeil sur une journée et enfin par un état d’inertie au réveil (difficulté à se réveiller seul et temps important pour avoir un réveil satisfaisant).

Il ne faut pas confondre la somnolence avec la fatigue ou la dépression.

Le diagnostic demande la réalisation d’un examen polysomnographique analysant le sommeil de nuit suivi par des siestes programmées à 5 reprises dans la journée.

Les causes de l'hypersomnie sont nombreuses :

  • Secondaires à une pathologie médicale neurologique, infectieuse, endocrinienne métabolique ou post traumatique
  • Secondaire à une pathologie du sommeil : syndrome d’apnées du sommeil, etc…
  • Insuffisance de sommeil (dette chronique de sommeil) : Cause de plus en plus fréquente dans les pays occidentaux ou le temps de sommeil moyen est en constante régression en lien avec une modification de nos comportements
  • Le travail de nuit ou le travail à horaires décalés
  • Certains médicaments ou l’alcool. 
  • Elles sont plus rares. La plus connue est la narcolepsie.

Le traitement des hypersomnies repose sur le respect d’une bonne hygiène de sommeil et dans certaines indications, limitées sur des médicaments éveillants.

Les troubles du rythme circadien

Il existe, dans le cerveau, une horloge biologique qui contrôle de nombreux rythmes dont le rythme veille-sommeil. Ces rythmes sont qualifiés de circadiens car réglés sur une journée de 24h.

On compte, par exemple, le rythme de la température interne et de nombreux rythmes hormonaux (cortisol, mélatonine, hormone de croissance etc…).

Pour la plupart des personnes, cette horloge est bien réglée sur 24 heures grâce à des synchroniseurs comme l’alternance lumière-obscurité de la journée, l’alimentation ou les habitudes de vie ou de travail.

Dans certaines situations, l’horloge biologique se dérègle. On peut alors définir plusieurs troubles :

C’est un dérèglement fréquent chez les personnes âgées qui se traduit par un besoin irrésistible de sommeil tôt dans la soirée, vers 20 heures ou 21 heures, associé à un réveil tôt le matin, avec une impossibilité de se rendormir

La personne est très en forme le soir et a de grandes difficultés à s’endormir avec parfois un sommeil qui ne vient pas avant 1 ou 2 heures du matin. Le réveil est aussi très difficile avec de grandes difficultés à se réveiller le week-end ou pendant les vacances. Le retard de phase est très fréquent chez les jeunes adultes et les adolescents. Hormis des facteurs génétiques qui exposent à ce syndrome, d’autres facteurs de risques sont clairement identifiés comme l’exposition excessive aux écrans le soir.

Il s’agit d’une perturbation du rythme veille-sommeil suite à un voyage avec changement de fuseaux horaires. Pour que l’horloge biologique s’adapte au nouvel horaire, il faut en moyenne un jour par heure de décalage pour se repositionner normalement. Le décalage vers l’ouest est plus facile à tolérer que le décalage vers l’est. 

Sont également des perturbateurs de l’horloge biologique.

Présentent parfois aussi un « rythme en libre cours » ou encore appelé « rythme différent de 24h » par manque de synchronisation de l’horloge biologique par la lumière.

Le syndrome des jambes sans repos

Fréquent (au moins 2% de la population) et parfois invalidant, il se caractérise par les critères suivants :

  • La survenue « d’impatiences » qui se définissent par un besoin impérieux de bouger les membres souvent associé à des sensations d’inconfort et sensations désagréables,
  • L’apparition ou l’aggravation des symptômes par le repos (essentiellement en position allongée ou assise),
  • Le soulagement des mouvements (marche, étirement, activité intellectuelle soutenue),  
  • L’apparition ou une nette aggravation des symptômes le soir ou la nuit. 

 Les progrès scientifiques de ces dernières années ont souligné un lien avec le métabolisme du fer et d’un neurotransmetteur appelé dopamine. Des gènes ont également été mis en évidence expliquant le caractère parfois familial de la maladie.

La prise de certains médicaments est susceptible d’aggraver les symptômes (antidépresseurs, neuroleptiques, certains traitements contre les allergies ou contre l’hypertension artérielle etc..).

Selon la sévérité, les symptômes peuvent être à l’origine d’un sommeil non réparateur avec, pour conséquence le lendemain, fatigue et somnolence soit en réduisant la quantité de sommeil (retard à l’endormissement) soit en altérant la qualité du sommeil en raison de micro-éveil induit par des secousses musculaires appelés mouvements périodiques de jambes dont le patient n’a pas conscience.

Dans de rares situations, en cas d’échec des traitements ou de doute sur le diagnostic, un examen du sommeil appelé polysomnographie peut être proposé.

Le traitement médicamenteux dépend de la sévérité des symptômes.

Il faut également limiter les excitants et la consommation d’alcool.

Les parasomnies

Les parasomnies regroupent les événements physiques ou « expérientiels » survenant pendant le sommeil : émotions, perceptions, rêves, mouvements anormaux ou comportements anormaux.

On défit plusieurs types de parasomnies, leur nature et le stade de sommeil ou on les rencontre :

Le somnambulisme se traduit par un éveil dissocié : Une partie du cerveau se réveille pendant que l’autre partie continue de dormir. Le somnambule exécute alors des gestes ou des comportements automatiques plus ou moins élaborés et le plus souvent sans conscience de les réaliser.

Il peut s’assoir sur son lit, déplacer des objets, dire quelques mots puis il se rallonge pour se rendormir. Parfois, les actions sont plus complexes, de type : déambulations nocturnes, troubles du comportement alimentaire (prise d’aliments en général non cuisinés), actes de violence envers soi-même ou son conjoint (en lien avec des rêves agressifs).

Les crises ont lieu en première partie de la nuit lors du sommeil lent-profond.

Très fréquent chez l’enfant, il persiste à différents degrés, chez 4% des adultes.

En général, on ne traite pas le somnambulisme, on conseille simplement des techniques de relaxation et une amélioration de l’hygiène de vie. Les traitements pharmacologiques sont réservés aux formes sévères.

La somniloquie consiste à parler ou émettre des sons, au cours de la nuit le plus souvent inaudibles.

Le discours traduit parfois une anxiété sur des thématiques de la vie quotidienne.

Elles surviennent lors de l’éveil matinal, de l’éveil nocturne ou au réveil d’une sieste et se caractérisent par une incapacité de bouger ou de parler. La respiration est parfois difficile. Des hallucinations sont souvent associées (visuelles, auditives, physiques) rendant son vécu très angoissant. Les épisodes durent de quelques secondes à quelques minutes.

Les paralysies récurrentes du sommeil concernent 5% de la population. Un terrain génétique est supposé. Ces paralysies sont fréquemment rencontrées dans certaines pathologies du sommeil comme la narcolepsie.

Le plus souvent, aucun traitement spécifique n’est requis.

Il s’agit de la mise en action d’un rêve par désinhibition motrice du tonus musculaire lors d’un stade de sommeil appelé sommeil paradoxal.

Il peut s’agir de vocalisations ou de gesticulations saccadées complexes.

Un enregistrement du sommeil est souvent nécessaire pour confirmer le diagnostic.

Contrairement au somnambulisme, les épisodes surviennent préférentiellement en seconde partie de nuit et concernent surtout les sujets de plus de 50 ans de sexe masculin.

Les troubles peuvent être favorisés par certains médicaments.

Ils sont souvent retrouvés dans certaines maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson.

Des traitements médicamenteux sont proposés en cas de risques de blessure du patient ou du conjoint lors des épisodes.

L'épilepsie

L’épilepsie est un désordre neurologique chronique caractérisé par des crises récurrentes. Elle est l’expression d’un fonctionnement anormal, aigu et transitoire de l’activité électrique d’une zone cérébrale qui se traduit par des crises épileptiques.

En France, on considère que 500 000 personnes souffrent d’épilepsie. C’est une maladie qui touche tous les âges de la vie. 

Quand on parle de crises partielles, on parle de crises qui commencent localement dans une région du cerveau et le patient va alors exprimer durant quelques secondes à quelques minutes des symptômes relatifs à la zone du cerveau impliquée (secousses dans un bras, trouble du langage, trouble de la vision etc …). 

Lorsque la crise implique l’ensemble du cortex cérébral elle est dite généralisée et se caractérise le plus souvent par une chute avec rigidité musculaire suivi de secousses qui s’espacent petit à petit. Il existe, en fin de crise, une reprise bruyante de la respiration. Le retour à la conscience se fait progressivement.

L’électroencéphalographie (EEG) est la méthode de référence pour l’enregistrement de l’activité électrique du cerveau.

Dans certaines situations, afin de clarifier le diagnostic et pour adapter le traitement, un enregistrement EEG de longue durée couplé à un enregistrement vidéo est proposé. L’étude du sommeil est fréquente car les anomalies recherchées sont souvent activées par le sommeil. Certaines épilepsies surviennent même exclusivement durant le sommeil.



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